Il n’avait plus joué dans ses films depuis « Gran Torino », il y a dix ans : dans « La Mule », en salles mercredi prochain, l’icône Clint Eastwood, 88 ans, émeut dans le rôle d’un homme au crépuscule de sa vie, qui tente de réparer les erreurs du passé.
Inspiré d’une histoire vraie, « La Mule » raconte l’histoire d’Earl Stone (Clint Eastwood), qui consacre toute sa vie à traverser les Etats-Unis pour son métier d’horticulteur, aux dépens de sa famille.
Quitté par sa femme, et alors que sa fille ne lui parle plus, il se retrouve seul et en difficulté quand son entreprise fait faillite. Earl va alors accepter ce qui se présente comme un simple travail de chauffeur, mais consiste en fait à être passeur de drogue (« mule ») pour un cartel mexicain.
Alors qu’il tente de se rattraper auprès de sa famille grâce à l’argent qu’il gagne, Earl, poursuivi par l’agent anti-drogue Colin Bates (Bradley Cooper), va se trouver peu à peu pris dans un engrenage qu’il ne maîtrise plus.
Le prolifique Clint Eastwood, qui continue à réaliser des films régulièrement, a choisi pour son deuxième film de l’année (après « Le 15H17 pour Paris » sur l’attentat déjoué du Thalys, sorti en février) d’être à la fois réalisateur et acteur.
C’est la première fois que le cinéaste – qui a commencé sa carrière comme acteur dans les années 50 – joue au cinéma depuis « Une nouvelle chance » de Robert Lorenz en 2012, et la première fois dans un de ses propres films depuis « Gran Torino » (2009), dans lequel il incarnait un vétéran de la guerre de Corée raciste et irrascible.
Dans « La Mule », sorti en décembre aux Etats-Unis où il a reçu des critiques mitigées, l’acteur-réalisateur est à nouveau un vétéran de la guerre de Corée. C’est d’ailleurs le scénariste de « Gran Torino », Nick Schenk, qui à nouveau créé ce rôle pour le cinéaste oscarisé d' »Impitoyable » et « Million dollar baby ».
Mais il est cette fois un vétéran sociable et affable avec ses amis et collègues, alors qu’il n’a jamais su être présent pour sa famille.