Les chercheurs derrière la découverte de la présence humaine remontant à plus de 2,4 millions d’années à Ain Boucherit, à Sétif, ont été honorés vendredi, lors d’une cérémonie en présence des ministres de la Culture et de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
« Ce qui a été découvert à Ain Bouchrit consiste en des outils en pierre qui représentent le début de la technologie et donc le début de la civilisation humaine, ainsi que des restes d’animaux de savane », a expliqué au micro de l’ENTV le Professeur Sahnouni, président de l’équipe de recherche.
Les découvertes ont été datées « de 2,4 millions d’années ce qui est très ancien et indique que l’Algérie et toute l’Afrique du Nord ont vu les débuts de la civilisation humaine », a ajouté le chercheur algérien.
Pour Farid Kherbouche, Directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah), cette découverte prouve qu’« en Algérie il y a eu une présence humaine qui remonte à plus de 2,4 millions d’années », ce qui fait que le pays est considéré, d’après lui, « comme un des plus anciens endroits colonisés par l’homme dans le monde, après l’Ethiopie dont l’occupation remonte à plus de 2,6 millions d’années ».
Le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi qui a pris part à la cérémonie a affirmé que les recherches menées par le Pr Sahnouni et son équipe ont « abouti des résultats incroyables » dont l’importance est prouvée par leur publication dans « une revue de renommée mondiale qui est la revue Science ».