Rachid Nekkaz a été libéré vendredi 19 février dans la soirée, après plus de 440 jours de détention provisoire. L’activiste politique a été placé sous mandat de dépôt le 4 décembre 2019.
Jeudi, le président Tebboune a annoncé avoir signé un décret portant grâce présidentielle au profit de détenus du Hirak, alors que l’Algérie s’apprête à commémorer le 2e anniversaire de la révolution populaire du 22 février 2019.
Trente-trois détenus ont été libérés hier vendredi, selon un communiqué du ministère de la Justice.
Parmi eux figure Rachid Nekkaz. Atteint d’un début de cancer à la prostate, le militant politique a réclamé pendant sa détention, à plusieurs reprises via ses avocats, d’une prise en charge sanitaire.
Ce samedi, dans un entretien à Berbère Télévision, il a annoncé, très ému, qu’il se rendra demain dimanche à l’hôpital de Chlef pour refaire les analyses, consulter un urologue pour éventuellement subir une opération chirurgicale.
« J’ai perdu 14 kg à cause de la maladie de la prostate. Je ne dors plus la nuit, je vais 12 fois par jour aux toilettes, je me lève 4 fois la nuit parce que je n’arrive plus à contrôler ma vessie. C’est vrai j’ai le sourire, mais », a raconté Rachid Nekkaz, envahie par l’émotion.
« Si je pleure, excusez-moi », s’est-il repris. « Mon père est décédé de la prostate le 27 juin 2011. Il a souffert pendant sept ans. »