Rachid Nekkaz a été libéré vendredi soir de la prison de Labiod Sidi Cheikh. À sa sortie, le militant et activiste politique a remercié les gardiens et le directeur de la prison. « Hier, il m’a ramené six médecins. J’ai un problème au niveau de la prostate, mais je préfère mourir dans mon pays qu’à l’étranger », a-t-il dit.

De son côté, le journaliste Khaled Drareni a passé sa première nuit chez lui depuis le 29 mars 2020, date de son placement en détention provisoire, avant d’être condamné à trois ans de prison en première instance, puis à deux ans en appel en septembre dernier. Il a une nouvelle fois remercié tous ceux qui l’ont soutenu en Algérie et à l’étranger.

Nous ressentons une immense joie, malgré le goût amer d’une injustice de 11 mois. Notre correspondant en #Algérie @khaleddrareni⁩ vient de retrouver la liberté qu’il n’aurait jamais dû perdre. Nous remercions tous ceux qui se sont mobilisés, notamment le comité de soutien. pic.twitter.com/tGzJ7Gidlu

— Christophe Deloire (@cdeloire) February 19, 2021

Outre Khaled Drareni, Rachid Nekkaz et Dalila Touat, 30 autres détenus ont été libérés hier vendredi, selon un premier bilan dressé par le ministère de la Justice.

Jeudi, le président Tebboune a annoncé avoir signé un décret portant grâce présidentielle au profit de 31 détenus du hirak, condamnés définitivement, et 55 à 60 autres détenus qui n’ont pas encore été jugés.

La mesure est intervenue alors que l’Algérie s’apprête à célébrer lundi 22 février, le deuxième anniversaire du Hirak, qui a provoqué la chute du président Abdelaziz Bouteflika. La célébration du déclenchement de la révolution a commencé mardi 16 février, avec une grandiose marche à Kherrata, la ville qui a connu la première et grande manifestation populaire contre le 5^e mandat de Bouteflika le 16 février 2019.

Hier à Khenchela, des citoyens ont organisé une marche pour célébrer le début du Hirak dans cette ville, où il y a deux ans, un portrait géant de Bouteflika accroché aux murs de la mairie avait été arraché par des manifestants, venus apporter leur soutien à Rachid Nekkaz, venu collecter les signatures en vue de sa candidature à la présidentielle avortée du 18 avril 2019.