La colère gronde au Liban en plein confinement. Pour la deuxième nuit consécutive, des heurts ont opposé l’armée à des manifestants à Tripoli, ville portuaire située à 80 km au nord de Beyrouth, au lendemain de la mort d’un jeune manifestant blessé par balles. D’autres protestations ont eu lieu à Saida et Beyrouth.
Les manifestants sont sortis pour dénoncer l’inflation galopante et la dépréciation sans précédent de la monnaie locale. Les affrontements ont fait plusieurs blessés dans les rangs des manifestants.
Le Premier ministre Hassan Diab a reconnu “une aggravation à une vitesse record de la crise sociale”, rapporte France 24. Tout en affirmant “comprendre le cri des gens”, il a rejeté “tout vandalisme”, lors d’une réunion du gouvernement. Ce regain de tension intervient après la mort d’un manifestant dans la nuit de lundi à mardi.
En octobre 2019, la grave crise économique qui a frappé le pays a provoqué un soulèvement inédit de la population contre une classe politique inchangée depuis des décennies que les Libanais accusent de corruption.