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VIDÉO. Lutte contre le coronavirus en Algérie : l’armée détaille son plan de bataille

VIDÉO. Lutte contre le coronavirus en Algérie : l’armée détaille son plan de bataille

L’Armée nationale populaire (ANP) est prête pour participer à la lutte contre le coronavirus Covid-19. « Nous avons l’habitude. Quand la situation est dangereuse, l’armée et la santé militaire peuvent y faire face », affirme le directeur central de la santé militaire de l’ANP, dans une vidéo postée sur le site du MDN.

« Au niveau des hôpitaux militaires, nous avons installé des caméras thermiques, et dès que quelqu’un a de la fièvre il est signalé et isolé, qu’il s’agisse d’un civil ou d’un militaire, pour un examen approfondi. des caméras thermiques sont installées au niveau de l’hôpital central (Ain Naâdja), au niveau des hôpitaux régionaux d’Oran et de Constantine, ainsi que l’hôpital spécialisé de Staouéli », explique le directeur central de la santé militaire de l’Armée nationale populaire (ANP), dans une vidéo publiée sur le site du MDN.

« Au niveau des unités de l’armée, il y a un médecin généraliste qui contrôle les éléments, dès qu’il remarque une fièvre, une toux ou un malaise grippal, il oriente le malade vers l’hôpital régional, où il est pris en charge par des spécialistes en infectiologie qui lui passent une radiographie des poumons. Dans le cas où le malade présente des signes positifs, il est immédiatement hospitalisé et placé en confinement à l’hôpital en attendant les résultat du dépistage. Si les résultats sont positifs, on commence le traitement », détaille le même responsable.

Il ajoute que 70% des capacités des hôpitaux de la médecine militaire sont réservés au Covid-19, et tous les malades, militaires ou civils, y sont admis. « Nous avons créé un couloir dédié au coronavirus, afin de ne pas mélanger les malades ordinaires de ceux atteints du Covid-19 qui sont très contagieux ».

La médecine militaire assure disposer du protocole de traitement validé par la santé publique à base de chloroquine, selon le même responsable qui assure que les éléments de l’ANP donnent l’exemple en matière de respect des mesures de prévention pour se protéger et protéger leur entourage contre le Covid-19. « Il s’agit d’une situation particulière où l’individu doit se discipliner lui-même », appuie-t-il.

Le directeur central de la santé militaire prévient toutefois que « les capacités de réanimation au niveau national et au sein de l’armée sont limitées tant en nombre de lits, de réanimateurs que de médecins réanimateurs. » « On ne peut pas soigner des centaines de malades, ce n’est pas possible. Dans les pays développés qui disposent de plus de moyens que nous, on a vu qu’ils sont dépassés dans leurs capacités de réanimation par le nombre important de malades », relève-t-il.

L’armée prête à aider la santé publique

Par ailleurs, il y a lieu de souligner que les hôpitaux de campagne sont un autre atout qui vient en appoint aux hôpitaux militaires. Ils ont l’avantage d’être autonomes et peuvent être installés n’importe où, selon le même responsable.

Le directeur central de la santé de l’ANP annonce que l’armée a renouvelé son parc d’ambulances qui étaient assemblées dans l’usine Mercedes à Tiaret. À l’aéroport militaire de Boufarik, des avions sont équipés et sont capables de transporter jusqu’à huit malades en réanimation et même les cas les plus graves. Le responsable assure que l’armée nationale populaire est prête à aider la santé publique si celle-ci sollicite son aide.

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