Les deux décisions de grâce prises par le président Abdelmadjid Tebboune en faveur de plus de 9 000 prisonnier concernent les détenus dont les verdicts sont définitifs et condamnés dans des affaires de droit commun, a rappelé, ce dimanche 8 février, l’avocat et militant des droits de l’homme, Me Mostefa Bouchachi.
Selon lui, cette grâce présidentielle ne touchera pas les détenus d’opinion « parce qu’il n’y a pas de verdicts définitifs » les concernant.
Par ailleurs, l’avocat qualifie de « rumeurs » les informations sur une possible grâce pour les anciens hauts responsables et hommes d’affaires condamnés pour corruption. « Ceux-là n’ont pas encore été jugés. Ceux qui l’ont été ont fait appel. Or, le décret (présidentiel) touche uniquement les personnes dont le jugement est définitif », a précisé l’avocat, soulignant que le décret portant grâce présidentielle exclut les personnes jugées pour corruption.
La président Tebboune a signé, en deux temps, deux décrets présidentiels portant des mesures grâce au profit de 9 765 détenus condamnés définitivement dont il ne reste de leur peine que dix-huit mois ou moins à purger.