Un bidon d’huile de table de 2 litres exhibé comme un trophée. C’est l’image du jour et elle nous vient de Chlef. Au deuxième jour du Ramadan, la tension sur les produits de première nécessité est persistante.
La chaîne Ennahar a réalisé un reportage dans lequel on peut voir des files d’attente importantes devant les points de vente de l’huile de table. Dans un « marché du Ramadan », les acheteurs se pressent devant un commerçant qui leur sert un bidon de 5L chacun directement du camion de transport.
Ce sont 13 000 litres qui sont vendues quotidiennement, d’après un responsable local interrogé par Ennahar. Ce responsable lance un appel aux citoyens pour une rationalisation de sa consommation. « Des gens achètent plusieurs fois », a-t-il regretté.
“Quantités insuffisantes”
Les files d’attente pour le lait rythment également le quotidien des Algériens. Un père de famille, interrogé par El Bilad, dénonce l’attitude de certains commerçants qui augmentent le prix du sachet de lait subventionné de 25 DA à 50 DA, c’est-à-dire du simple au double.
« Il y a des familles qui ne peuvent pas se le permettre », déplore-t-il. Un autre citoyen estime que l’une des raisons de la tension sur le lait en sachet est due aux « détournements » au profit des fabricants des dérivés de lait, notamment le yaourt.
Le président de l’Association des commerçants et artisans algérien (ANCA), Hadj-Tahar Boulenouar confirme, dans une déclaration à El Bilad, l’existence d’une perturbation dans la distribution des sachets de lait.
« Certains représentants des distributeurs nous appellent pour se plaindre que les usines ne leur fournissent pas le lait en quantités suffisantes », a rapporté M. Boulenouar. Il pointe les causes qui sont derrière ces crises récurrentes. « Tant que nous dépendons de l’importation de la poudre de lait et tant que la politique de la subvention en vigueur ne va pas directement aux citoyens, nous continuerons à vivre des crises récurrentes », a-t-il martelé.