La quasi-totalité des universités et écoles supérieures d’Algérie ont connu ce mardi des manifestations organisées à l’appel d’étudiants indépendants pour exprimer leur rejet du cinquième mandat.

Les étudiants sont sortis de leurs facultés et campus pour arpenter les rues de leurs villes, scandant des slogans hostiles au pouvoir et au cinquième mandat.

Dans certaines villes, les manifestations ont été particulièrement impressionnantes, notamment à Bouira, Annaba, Béjaia, Tizi-Ouzou ou encore Sétif.

Les étudiants des universités du sud du pays ont également exprimé leur refus du cinquième mandat de Bouteflika et leur rejet du système. Dans les universités de Bechar, Tamenrasset, Ouargla et El Oued par exemple, les étudiants ont manifesté au sein de leurs campus et dans leurs villes respectives.

À l’ouest du pays, les universités d’Oran, Sidi Bel Abbès, Tlemcen et Rélizane, entre-autres, ont été agités par de fortes protestations.

À Sétif, les manifestants, issus des trois facultés de la ville, se sont donné rendez-vous devant le siège de la wilaya où ils ont tenu un impressionnant rassemblement pendant lequel ils ont exprimé leur rejet du cinquième mandat de Bouteflika.

À Jijel, les étudiants sont sortis de leur université dès la matinée pour manifester dans les rues de leur ville. Plusieurs centaines d’étudiants ont battu le pavé dans cette ville de l’est.

C’est le centre du pays qui a connu la plus grande concentration de manifestations d’envergure. À Blida, Bouira, Béjaia, Tizi-Ouzou et Béjaia, les étudiants sont sortis en nombre pour exprimer leur ras-le-bol et désavouer les organisations estudiantines.

Les manifestations des étudiants ont été caractérisées, comme celles du vendredi 22 février et celle du dimanche 24, par leur non-violence. À Tizi-Ouzou par exemple, les manifestants ont observé le silence au moment où leur cortège est arrivé au niveau du CHU Nedir Mohamed, pour ne pas causer de désagrément aux malades.