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Violence dans les stades : la LFP justifie ses sanctions

Le président de la Commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) Kamel Mesbah a affirmé que les sanctions infligées à la JS Kabylie et au MC Alger ont été prises « en fonction de la réglementation en vigueur », révélant d’autre part que le milieu défensif de l’USM Alger Hamza Koudri, suspendu pour deux années dont une avec sursis, s’était rendu coupable d’agression sur le commissaire au match face au CS Constantine.

« On a appliqué les sanctions en fonction de ce que nous dit la réglementation en vigueur. Depuis qu’on a été installés, à savoir le 22 février, on travaille suivant les règlements. On ne fait pas de distinction entre les clubs. Ceux qui fautent, ils doivent payer et c’est tout », a indiqué Kamel Mesbah dans un entretien accordé ce samedi au quotidien sportif  Le Buteur.

La Commission de discipline  de la LFP a rendu jeudi  son verdict sur le match de la demi-finale de la Coupe d’Algérie entre la JS Kabylie et le MC Alger (0-0, aux t.a.b 5-4) disputé au stade Chahid-Hamlaoui de Constantine, émaillé par de regrettables incidents. Les deux équipes ont écopé chacune de trois matchs à huis clos.

La JSK a écopé de trois matchs à huis clos, dont  un match avec sursis, plus 200.000 dinars d’amende et 50.000 dinars d’amende pour mauvaise organisation. La même sanction a été infligée au MCA, sauf que le Doyen aura deux matchs avec sursis, en plus de 200.000 d’amende.  Le match JSK-MCA disputé le vendredi 13 avril, a été émaillé par des actes de violences, avant, pendant et après la fin de la rencontre. Le bilan fait état de 34 supporters blessés, dont un dans un état critique, et 32 policiers.

« Avant de rendre un verdict, la Commission de discipline a pris en compte toutes les informations. Il y a les rapports de l’arbitre, du commissaire au match et des services de sécurité. On a visionné aussi pas mal de vidéos et de photos. On sait très bien ce qui s’est passé. Il y a eu des échanges de jets de pierres et projectiles entre les deux galeries. Il y a eu des blessés au sein des supporters des deux camps. Même des agents des forces de l’ordre ont été blessés. On s’est donc basés sur l’article 67 de la CD pour notifier que les incidents qui se sont produits étaient graves », a-t-il expliqué.

S’agissant du cas de Hamza Koudri suspendu pour « agression avec lésion corporelle envers le commissaire au match causant une capacité inférieure à quinze jours (15) délivrée par un médecin légiste », le président de la Commission de discipline a insisté sur le fait que le joueur a fauté ce qui explique sa lourde sanction.

« Koudri a agressé le commissaire au match dans le tunnel qui mène aux vestiaires. D’ailleurs, on voit bien dans une vidéo que Koudri a voulu s’en prendre à l’arbitre du match, mais il a été empêché par les services de l’ordre. C’est là que le commissaire au match est intervenu pour essayer de le calmer, sauf que le joueur a répliqué en insultant d’abord ce commissaire avant de tenter de l’agresser devant tout le monde. Le joueur est ensuite revenu à la charge dans le tunnel, puisqu’il a frappé ce commissaire de deux coups de poing à la poitrine et par la suite avec ses crampons sur son mollet. Le commissaire au match a ramené par la suite un certificat d’un médecin légiste qui indique un arrêt de travail de plusieurs jours ».

De son côté, Hamza Koudri s’est défendu vendredi lors d’un point de presse tenu au stade Omar-Hamadi, réfutant les accusations dont il a fait l’objet.

« Je n’ai pas agressé cette personne. Outre les dizaines de témoins qui peuvent le confirmer, il existe une vidéo qui prouve la véracité de mes dires », a-t-il souligné.

Koudri s’est présenté comme “une victime” dans cette affaire, d’où son intention de faire appel, et même “aller en justice s’il le faut”. “Mon club est derrière moi et j’ai entièrement confiance en mes dirigeants” a-t-il conclu.

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