La destination Algérie s’ouvre de plus en plus aux touristes étrangers. Longtemps resté discrète et difficilement accessible, le pays est désormais ouvert aux touristes qui souhaitent visiter le Sahara, grâce au dispositif du visa à l’arrivée. Cette mesure devrait être élargie vers d’autres régions du pays.
Dans la foulée de son ouverture, le plus grand pays d’Afrique en termes de superficie suscite aussi l’intérêt de grands médias internationaux spécialisés dans les voyages et le tourisme, ce qui se répercute positivement sur son image auprès des touristes.
L’Algérie facilite l’accès aux touristes qui « veulent découvrir la grandeur de la nature »
Samedi 11 mai, c’est le média américain Bloomberg qui a abordé la question de l’accessibilité des touristes étrangers en Algérie. Cela concerne notamment le visa à l’arrivée, accordé aux touristes étrangers voulant visiter le Sahara algérien.
Contrairement à l’Égypte, à la Tunisie et au Maroc, l’Algérie ne fait visiblement pas du tourisme une priorité, note le média. Or, le pays a tellement de choses à offrir, des paysages couper le souffle et l’art préhistorique de son vaste désert du Sahara, aux villes méditerranéennes pittoresques, ruines romaines et montagnes pittoresques du Djurdjura et de l’Atlas.
Depuis le début de l’année dernière, les touristes d’aventures, amateurs du Sahara et n’aspirant pas au confort des destinations classiques, peuvent se rendre en Algérie via une procédure de visa à l’arrivée.
À ce propos, le ministre du Tourisme algérien, Mokhtar Didouche, cité par Bloomberg, explique que les facilités d’obtention de visas sont accordées principalement aux « gens qui veulent découvrir la grandeur de la nature ».
Tourisme en Algérie : la capacité d’accueil des hôtels est-elle suffisante ?
« Aux touristes qui cherchent un hôtel cinq étoiles, je dis que dans le Sahara, il y a un million d’étoiles ! », dit-il. Une déclaration qui en dit long, à la fois sur l’originalité de l’expérience au Grand Sahara, mais aussi au manque de l’infrastructure touristique dans les autres parties du pays.
Il est clair que si l’Algérie veut attirer plus de touristes, elle va avoir besoin d’une nouvelle vague de construction. Selon le premier responsable du secteur, il existe actuellement 1 600 hôtels offrant des services adaptés aux voyageurs internationaux.
La capacité d’accueil est de 150 000 à 160 000 lits. « Ce n’est pas suffisant pour accueillir un afflux important de touristes », reconnait le ministre.
Pour remédier à cela, les autorités ont commencé à mettre des terrains à la disposition des investisseurs dans le secteur du tourisme, « avec 58 000 hectares réservés dans tout le pays », selon le même responsable.
Visa à l’arrivée : bientôt étendue à l’ensemble de l’Algérie ?
Le responsable avance que 10 000 visas ont été accordés, durant l’année touristique qui s’est achevée en février 2024, dans le cadre de la procédure du visa à l’arrivée au sud algérien. Au total, le nombre d’arrivées en Algérie a atteint 3,3 millions au cours de ces 12 mois, selon le ministre.
Bien que la grande partie de ces visiteurs soient des membres de la diaspora algérienne à l’étranger, le ministre affirme que ce chiffre « était auparavant impensable ». Actuellement, son département ministériel table sur 10 millions d’arrivées d’ici à 2030.
Concernant le visa à l’arrivée, il explique que les demandes sont traitées dans un délai maximal de 10 jours. Concrètement, ces voyages doivent être réservés auprès d’agences de voyages agréées en Algérie et les visiteurs sont généralement accompagnés d’une escorte de sécurité.
Outre l’exploration du désert, certains voyagistes indiquent, selon toujours le même média, qu’il est possible d’emmener leurs groupes sur des sites situés dans le nord du pays.
Par ailleurs, il est également prévu d’étendre la politique de visa à l’arrivée pour le Sahara à l’ensemble du pays « prochainement », a déclaré le ministre, sans pour autant fournir d’autres détails.