Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin est attendu ce vendredi en Algérie pour une visite de travail qui s’achève dimanche 18 décembre.
Selon le Figaro, le ministre français rencontrera son homologue algérien Brahim Meradi pour discuter des sujets de coopération entre l’Algérie et la France en « matière de sécurité, de lutte contre le terrorisme et dans le domaine migratoire». L’inévitable question des visas sera abordée.
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Gérald Darmanin pourrait être reçu par le président Abdelmadjid Tebboune, mais une telle rencontre n’est pas évoquée officiellement.
En Algérie, une partie de la visite de Gérald Darmanin sera réservée à un déplacement privé dans le lieu où est son grand-père, selon la même source.
Gérald Darmanin se rendra, à l’invitation des autorités algériennes, «dans le désert algérien où est né son grand-père», indique le Figaro.
La visite de Gérald Darmanin survient près de quatre mois après celle du président Emmanuel Macron fin août dernier en Algérie.
Visas, sécurité, immigration
Cette visite a permis de relancer les relations franco-algériennes qui ont traversé une période de fortes turbulences durant l’automne 2021, suite aux déclarations du président Macron sur le système politique algérien et l’existence de l’Algérie en tant que nation avant l’invasion française en 1830.
La crise a été aggravée par le problème lié à l’immigration clandestine qui empoisonne les relations entre les deux pays.
Fin septembre 2021, Paris a reproché officiellement au gouvernement algérien de ne pas délivrer les autorisations nécessaires pour le rapatriement des clandestins algériens frappés d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
En représailles, la France a décidé de réduire drastiquement le nombre de visas accordés aux ressortissants algériens. La même mesure a été prise à l’encontre de la Tunisie et du Maroc, pour la même raison. Paris vient
de lever les restrictions concernant le Maroc.
“Nous avons pris les mesures, avec nos partenaires marocains, pour restaurer une relation consulaire normale” dans la circulation des personnes, a déclaré ce vendredi à Rabat la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna lors d’une conférence de presse commune avec son homologue marocain Nasser Bourita. La brouille liée au visa entre le Maroc et
la France est donc terminée.
Des milliers de clandestins sont concernés par des OQTF et leur présence sur le sol français est carburant inépuisable pour l’extrême-droite qui a fait de la lutte contre l’immigration notamment maghrébine son principal cheval de bataille lors des présidentielles et des législatives de 2022, et continuent de l’utiliser dans le débat public notamment sur la lutte contre le chômage, la sécurité et la place de l’islam en France.