L’Algérie a réagi par la voix de son ambassadeur à Pékin à la visite controversée effectuée mardi 2 août par la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis Nancy Pelosi à Taiwan.
Cette visite a provoqué une escalade dans les tensions entre les Etats-Unis et la Chine qui considère l’île comme une partie intégrante de son territoire.
En réaction à la venue de Pelosi à Taipei, Pékin a laissé éclater sa colère en lançant des manœuvres militaires navales de grande envergure près de Taiwan alors que 17 avions militaires chinois ont pénétré l’espace aérien taiwanais le jour même de la visite de la responsable américaine.
Pékin, qui a considéré la visite de Pelosi à Taiwan comme « une grave violation » des engagements américains vis-à-vis de la Chine, a dégainé l’arme des sanctions économiques contre les Etats-Unis et la présidente de la Chambre des représentants qui compose avec le Sénat le Congrès américain.
« Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois »
Cette visite de Pelosi à Taipei a aggravé la crise entre les Etats-Unis et la Chine, et remet en surface la question de Taiwan, où des nationalistes revendiquent l’indépendance, ce dont Pékin ne veut pas entendre.
Dans ce contexte, l’Algérie et par la voie de son ambassadeur à Pékin a pris clairement position en faveur d’une Chine unie. Interrogé par des médias chinois sur cette visite, Hassane Rabehi a répondu : « Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois ». Il a ajouté que le gouvernement chinois est « l’unique gouvernement légal représentant toute la Chine. »
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié ce samedi, l’ambassadeur d’Algérie à Pékin a ajouté : « Cela est explicitement consacré par la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies en 1971. »
Hassen Rabehi a rappelé que « depuis la fondation de la République populaire de Chine en 1949, 181 pays, dont les États Unis, ont établi des relations diplomatiques avec la Chine sur la base du principe d’une seule Chine. »
« Le principe d’une seule Chine est un consensus universel de la communauté internationale et une norme fondamentale régissant les relations internationales », a-t-il cité dans le communiqué du département de Ramtane Lamamra.