La marque automobile allemande a levé le voile sur sa citadine, la sixième génération de la célèbre Polo. Elle doit confirmer le leadership de la marque allemande sur ce segment, du moins en termes d’image, puisqu’en termes de ventes, la partie est plus dure face à la Fiesta leader en Europe, de peu certes… La nouvelle Polo doit également élargir sa cible vers les flottes automobiles où elle est encore trop faible.
Elle n’avait pas été renouvelée depuis… 2009 ! Volkswagen a fini par lever le voile sur la sixième génération de sa Polo. Cette citadine vendue 14 millions d’exemplaires depuis son lancement en 1975 règne en Europe comme la Golf sur son segment. Pas toujours leader du marché, mais au moins comme la référence, le benchmark comme disent les marketeurs.
Près de 800.000 voitures dans sa dernière année
La Polo s’est octroyée une incroyable longévité comme toute Volkswagen qui se respecte. Huit ans, et pas une ride puisque la nouvelle génération n’introduit pas vraiment de rupture de style. Là encore, on reconnaît la griffe conservatrice de la marque allemande. Pas de raisons… Dans sa dernière année, la Polo s’est vendue à 780.000 exemplaires dans le monde, dont 365.000 seulement en Europe où elle dispute le leadership à la Ford Fiesta.
Pour Volkswagen, la nouvelle Polo ne revêt pas seulement un enjeu industriel consistant à amortir la plateforme MQB en fournissant de gros volumes, elle comporte également un enjeu d’image. La nouvelle Polo veut par exemple se distinguer en important des technologies que l’on trouvait jusqu’ici que sur les segments supérieurs, notamment les innovations liées aux assistants de conduite (stationnement automatique, gestion de la conduite dans les embouteillages…), et à la connectivité (digitalisation du cockpit…) . En France, Volkswagen espère être plus offensif sur le marché des flottes de société, là où se fait désormais l’essentiel du marché, et surtout de la croissance. La Polo est encore trop orientée aux particuliers pour 70% des ventes.
Pas de nouvelles françaises avant 2019
Thierry Sybord, directeur de Volkswagen France espère que cette offensive sur les flottes permettra à la nouvelle Polo de reconquérir le point de parts de marché que l’ancienne a perdu dans le tassement de ses ventes. « Nous voulons conserver nos clients actuels mais élargir notre cible clientèle », explique à La Tribune, Thierry Sybord. La Polo va également faire face à une intensification de la concurrence sur le segment B avec l’arrivée d’une très ambitieuse et offensive Nissan Micra et dans une moindre mesure de la nouvelle Ka+. Mais le danger viendra surtout de la nouvelle Fiesta, sa grande concurrente, qui vient juste d’être renouvelée. Pour Thierry Sybord, cette concurrence est à relativiser car s’il y a plus de modèles, « le marché s’élargit ». En France, le patron de la marque allemande a encore un peu de marge avant les renouvellements des Renault Clio et Peugeot 208 qui n’arriveront pas avant 2019…
« Plus d’infos sur l’économie et la finance sur latribune.fr »