À l’heure où les touristes sont mal accueillis dans certains pays européens, à cause notamment du surtourisme, ou font face à du quasi-harcèlement des vendeurs dans d’autres hauts lieux touristiques comme le Maroc, ceux qui visitent l’Algérie découvrent quelque chose de différent. Sur les réseaux sociaux et dans les médias, les témoignages sont nombreux.
La semaine dernière, des touristes à Barcelone, haut lieu de tourisme en Espagne, ont été pris pour cible par des manifestants contre le tourisme de masse dans la métropole. Les manifestants, estimés au nombre de près de 3.000, ont même tiré aux pistolets à eau sur des touristes.
Ce geste, condamné par les autorités espagnoles, reflète clairement le désarroi des locaux en Espagne face à la prolifération du phénomène du tourisme de masse. Ailleurs en Europe, le sentiment anti-touristes ne cesse de gagner du terrain, ce qui peut accentuer davantage la réticence chez les visiteurs.
Les touristes étrangers se sentent-ils en sécurité au milieu des Algériens ?
Le journal britannique Independent a énuméré, ce samedi 13 juillet, au moins cinq destinations européennes où la tendance anti-tourisme semble se renforcer de jour en jour. Il s’agit de Barcelone, Palma, Amsterdam, Venise et Dubrovnik.
Dans d’autres destinations à travers le monde, les visiteurs étrangers font constamment face à diverses escroqueries, pickpocket, vol à l’arraché et autres tentatives de racket et de vente forcée.
En Algérie, bien que loin d’être une destination de premier plan, les touristes sont apparemment loin d’être confrontés à tous ces risques. Bien au contraire, ils témoignent tous de la générosité exceptionnelle des Algériens à leur égard.
Tout d’abord, le pays n’est pas totalement ouvert au tourisme, malgré son énorme potentiel en la matière. Cela permet donc aux visiteurs de découvrir une nouvelle destination hors des sentiers battus, loin du surtourisme et qui plus est, tout accueillante et chaleureuse. Les multiples témoignages de touristes étrangers sur les réseaux sociaux en sont, à eux seuls, des exemples vivants.
Avec le tourisme de masse, dont souffrent la plupart des destinations classiques européennes, les regards se tournent davantage vers les joyaux méconnus, comme l’Algérie. De nombreux voyagistes et médias internationaux pensent qu’il s’agit de l’une des prochaines destinations phares de la région.
En Algérie, « les craintes de me faire arnaquer ne me traversent jamais l’esprit »
Récemment, un reporter du média Middle East Eye a fait l’expérience d’une visite en Algérie. Son constat est plus qu’élogieux envers le pays, mais surtout envers ses habitants. « Chaque fois que j’arrive dans un nouveau pays, ma plus grande préoccupation, après la sécurité physique, c’est la peur de me faire arnaquer », a-t-il écrit dans son article paru vendredi 12 juillet.
Cette préoccupation se manifeste notamment lorsqu’il se rend dans des destinations populaires. Mais il y a un pays où ces craintes de se faire arnaquer « ne me traversent jamais l’esprit : l’Algérie ».
Pour ce reporter, les commerçants algériens, contrairement à ceux du reste du monde, « ne semblent pas intéressés par l’idée de soutirer le plus d’argent possible à ceux qui ignorent la valeur réelle de leurs marchandises ».
Dans un autre « pays voisin bien connu », un aventurier qatari lui a confié qu’on lui a fait payer 200 dollars pour un safari de deux heures qui s’est terminé par un modeste dîner. Mais en Algérie, une excursion de deux jours de Tamanrasset à Djanet, effectuée avec « des Touaregs », ne lui a coûté que 70 dollars.
En Algérie, « gagner de l’argent sur le dos des touristes n’est pas le fort du pays »
Revenant sur sa récente expérience, le reporter raconte qu’il a été même réprimandé par un chauffeur de taxi à Alger pour avoir essayé de lui donner un pourboire. « Un affront à sa fierté, apparemment », estime-t-il.
À Tipaza, célèbre ville balnéaire connue pour ses ruines romaines, il a eu du mal à payer un deuxième café à un serveur. Lors d’une virée dans la Casbah d’Alger, il a été surpris de voir un guide touristique insister pour payer la facture des boissons et du dessert. Pourtant, « le coût dépassait le prix de l’excursion elle-même ».
Ne citant que ces quelques cas, le reporter sort avec la conclusion que « gagner de l’argent sur le dos des étrangers qui cherchent à découvrir l’Algérie n’est pas le fort du pays ». D’ailleurs, il ne comprend pas comment un pays avec une immense richesse en termes de tourisme n’a pas encore percé, compte tenu notamment de l’honnêteté de son peuple envers les touristes.
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