Le marché du VTC est en pleine expansion en Algérie. La réussite des entreprises lancées dans ce domaine durant les dernières années a ouvert la voie à l’apparition de nouveaux opérateurs.
Si les prix des courses proposées par les différentes compagnies algériennes de VTC peuvent s’avérer déterminants dans le choix des clients, d’autres paramètres peuvent entrer en considération dans le choix des clients.
Savoir s’adapter à une spécificité culturelle d’une région peut devenir un atout commercial. C’est le cas de l’entreprise Sadin basée à Jijel.
La société propose un service de transport par véhicule avec des conductrices pour la clientèle féminine uniquement. Quand on sait que la société Jiejlie est attachée à une forme de conservatisme, le concept peut séduire une certaine clientèle.
Des voitures conduites par des femmes pour transporter des femmes à bord de voitures peintes en rose, voici en résumé le projet d’un couple basé dans la wilaya de Jijel.
« On a affaire uniquement aux femmes »
L’idée est venue pendant la période du covid 19, confie Asma Chabou la propriétaire de l’agence de VTC Sadin à la chaîne El Bilad TV. Son mari l’a encouragée dans son projet et ils travaillent actuellement ensemble.
« C’est une bonne chose que des opportunités d’emplois soient offertes aux femmes dans le domaine de la conduite. Généralement, on n’embauche que les hommes dans ce domaine. C’est un travail dans un milieu entre femmes », explique une conductrice.
Les clientes intéressées appellent le bureau où elles doivent donner les détails de l’itinéraire, ainsi que le nombre de passagères. La commande est prise en charge par une opératrice qui confie la course à une des conductrices, comme on peut le voir dans le reportage de la chaîne El Bilad TV.
La clientèle est variée selon la responsable de l’agence. « Dans certains cas, on transporte les enfants vers des maisons, des crèches ou dans l’autre sens quand l’homme et la femme travaillent et ne peuvent pas le faire. Il y a des femmes qui travaillent qui doivent arriver à l’heure ce qui n’est pas évident par bus », explique Asma Chabou indiquant que les prix de son agence sont avantageux par rapport à ceux des taxis clandestins.
Une des cliente semble satisfaite de pouvoir compter sur un service fourni uniquement par des femmes. « On peut se déplacer à notre aise. On a affaire uniquement à des femmes. La communication est plus facile», a -t-elle déclaré.
Le couple qui a lancé les taxis roses à Jijel ne compte pas se fixer de limites. Les ambitions pour l’avenir existent notamment avec la perspective de déblocage du secteur de l’automobile en Algérie.
« Avec l’ouverture du secteur automobile, on pourra avoir de nouvelles voitures et créer de nouveaux emplois », a annoncé Rafik Cherbal, le mari et co-gérant de l’agence.