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Walis colériques : le retour de flamme (Vidéos)

Walis colériques : le retour de flamme (Vidéos)

C’est le retour de flamme pour de nombreux walis. Au moins trois, qui ont cru bien faire et impressionner en haussant le ton devant les caméras, ont vu se produire l’effet contraire.

Ils viennent de quitter leurs postes. Les walis de Djelfa, de Mostaganem et de Sétif n’ont pas été épargnés par le mouvement décidé par le président de la République ce lundi 31 août. Il a été mis fin aux fonctions des deux premiers et le troisième a été muté à Béchar. Ils s’étaient tous les trois distingués ces derniers mois par des glissades qui ont enflammé les réseaux sociaux et indigné l’opinion publique.

Le 7 mars dernier, le wali de Mostaganem, Abdessami Saidoune, avait humilié un cadre de la wilaya en lui reprochant sa tenue vestimentaire. La vidéo postée par l’ingénieur, en larmes, a ému l’opinion publique. Le wali s’était distingué auparavant en s’en prenant à une citoyenne qui exprimait une doléance. Le wali s’est excusé publiquement, mais le mal était fait.

Mohamed Benomaralors wali de Djelfa, avait aussi choqué en prononçant une phrase surréaliste. « Je préfère que les gens meurent de faim, mais pas de Covid », avait-il lancé dans un discours à la mi-juillet.

Enfin, celui de Sétif, Mohamed Belkateb, avait maladroitement exprimé sa fermeté quant au respect des mesures de confinement. « Frappes-le, il se corrigera », avait-il dit en juillet dernier. C’était sa manière à lui de signifier qu’il faut appliquer drastiquement les sanctions prévues à l’encontre des contrevenants aux mesures de prévention contre le coronavirus. Belkateb n’a pas été limogé, mais sa mutation à Béchar peut être perçue comme la conséquence de son incartade.

Certes, d’autres walis colériques manquent dans la liste, à l’image de celui d’Oran qui avait demandé, toujours devant les caméras, à un professeur de médecine de ne pas lui parler d’oxygène. Il reste néanmoins que les mesures prises à l’encontre d’une partie de ceux qui ont fauté est de nature à faire comprendre aux autres qu’il est attendu d’eux de régler les problèmes des citoyens et non de se donner en spectacle devant les caméras.

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