Le film Wonder Woman, qui devait être projeté jeudi 8 mai à Alger dans le cadre des « Nuits du cinéma », a été déprogrammé. À sa place, les organisateurs projetteront les Gardiens de la Galaxie II, à minuit.
Contacté par TSA, Amine Idjer, responsable communication de la société privée de distribution MD Ciné, refuse de parler de déprogrammation pour ce film dont le rôle principal est tenu par l’actrice israélienne Gal Gadot.
« Nous n’avons pas dit qu’il n’allait plus être diffusé. Nous avons eu un problème dans la procédure, ce qui fait qu’aujourd’hui nous ne pouvons pas le diffuser dans les délais fixés », explique-t-il. « Dès que la procédure sera réglée, nous communiquerons les nouvelles dates. C’est le même cas pour Transformers (dont la diffusion était prévue le 21 juin à 22h, NDLR) car la sortie internationale a été reportée au 28 juin ».
Amine Idjer indique que la déprogrammation de Wonder Woman n’a aucun lien avec la campagne de boycott du film au Moyen-Orient. « Nous ne sommes pas concernés par cela (…) Il faut savoir que l’organisateur, MD Ciné, achète les droits de diffusion et c’est toute une procédure à suivre, ce n’est pas la première fois qu’un report arrive ».
Au Liban, le film devait sortir en salles le 7 juin prochain mais a finalement été interdit par le ministère de l’Intérieur. En cause ? L’actrice principale, une Israélienne qui avait défendu l’armée d’Israël lors de la guerre de Gaza en 2014. Le pays indique par ailleurs avoir suivi une recommandation de la Ligue Arabe. Sur les réseaux sociaux aussi, le boycott du film était réclamé par des internautes.
En Algérie, une pétition pour l’interdiction du film a été lancée récemment. Son initiateur juge « inacceptable » la projection d’un film « avec une actrice principale qui glorifie l’attaque au phosphore blanc contre Ghaza ».