L’éventuel retour de Youcef Atal en Ligue 1 française, après cinq mois passés en Turquie, suscite de nombreuses réactions politiques en France, avec le Crif à la manœuvre pour barrer la route à l’international algérien.
Tout a commencé avec des rumeurs sur des discussions entre le latéral algérien et l’Olympique de Marseille. Aussitôt, la mobilisation contre Youcef Ataf est lancée. Au cœur de la manœuvre, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).
La présidente du Crif local, Fabienne Bendayan, a adressé une lettre ouverte aux responsables du club phocéen pour leur exprimer ses inquiétudes de voir l’OM recruter un joueur qui a été condamné pour « incitation à la haine antisémite ».
France : le Crif ne lâche pas Youcef Atal
Elle a demandé au club de la deuxième plus grande ville de France de « reconsidérer » sa décision de recruter l’international algérien.
Selon la presse locale, les dirigeants de Marseille étaient sur le point de valider le dossier de recrutement de Youcef Atal, mais la levée de boucliers suscitée par l’éventuel retour en France de l’ex-latéral de l’OGC Nice, les a contraints à faire machine arrière, cédant ainsi à la pression du Crif.
Selon le journal La Marseillaise, l’OM a « abandonné définitivement » la piste Atal suite à la controverse provoquée par son éventuelle arrivée dans le seul club français qui a remporté la Ligue des champions.
En plus du Crif, le maire socialiste de Marseille, Benoît Payan, a exprimé son opposition à la venue de l’international à l’Olympique de Marseille.
L’affaire Youcef Atal prend des proportions politiques en France
Interrogée par la radio communautaire juive Radio JM, l’édile a jugé que l’international algérien n’avait pas sa place à l’OM et qu’il allait contacter le président du club phocéen pour lui exprimer son opposition de voir Youcef Atal sous la tunique marseillaise.
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L’affaire, qui a pris des proportions politiques, a fait réagir Renaud Muselier, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Les dirigeants de l’OM ont une « grande ambition pour le club et ne feront pas ce type d’erreur. Ils ont recruté un excellent entraîneur pour et vont nous faire un bon mercato, j’en suis sûr ! », a-t-il dit.
Face à la polémique, Youcef Atal a répondu en publiant, samedi 6 juillet, une vidéo sur son compte Instagram où on le voit en train de s’entraîner pour la prochaine saison. Pour sa prochaine destination, s’il y en a une, il n’a rien divulgué.
Le 3 janvier, Youcef Atal a été condamné par le tribunal de Nice à 8 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d’amende pour « provocation à la haine à raison de la religion ».
Ce procès a été intenté contre lui par quatre organisations juives, dont le Crif après avoir partagé une vidéo controversée d’un prédicateur palestinien qui implore Dieu d’envoyer un jour noir sur les Juifs, une semaine après le début de guerre à Gaza.
Youcef Atal, 28 ans, avait présenté ses excuses, retiré la vidéo et devant le tribunal, il a assuré qu’il n’avait pas visionné la totalité de la vidéo. Il a dit qu’il voulait partager « un message de paix » pour que les gens « ne souffrent pas », alors que la guerre contre Gaza faisait rage.
De retour en Algérie le 21 décembre, il a déclaré : « Je n’ai rien fait de grave. Je voulais juste apporter mon soutien à nos frères en Palestine ».
Devenu indésirable en France après sa condamnation, il a quitté l’OGC Nice pour l’Adana Demirspor en Turquie, où il a passé cinq mois, avant de se retrouver sans club et donc de susciter les convoitises de Marseille.
Formé au Paradou AC, Youcef Atal a joué à l’OGCN de 2018 à 2024.
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