Les boutiques de prêt-à-porter de la marque Zara ont fermé dans plusieurs villes algériennes. De nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux, montrant les rideaux baissés des magasins de la marque appartenant au groupe espagnol Inditex. Les boutiques des autres marques du groupe ont également fermé.
Alors que les spéculations vont bon train sur les réseaux sociaux, le groupe Inditex a confirmé ce jeudi 5 décembre la fermeture de ses magasins en Algérie, sans toutefois en préciser les raisons.
Une source de cette entreprise a confirmé à l’agence Reuters que le groupe a fermé “temporairement” ses magasins franchisés en Algérie. Le groupe espagnol n’envisage toutefois pas de cesser ses activités dans le pays, a ajouté la même source.
Le groupe Inditex est présent en Algérie avec quatre de ses marques, Zara, Pull&Bear, Stradivarius et Bershka, et une vingtaine de magasins franchisés.
Contacté par Reuters pour plus d’explications, le groupe émirati Daher, le partenaire d’Inditex qui exploite ses marques en Algérie et dans d’autres pays de la région Afrique et du Moyen-Orient, n’a pas répondu.
Pourquoi les boutiques Zara ont fermé en Algérie ?
En Algérie, la fermeture subite des boutiques de la marque espagnole a soulevé plusieurs interrogations. Certains internautes l’ont imputée à la législation algérienne et aux taxes appliquées. La fermeture entre en fait dans le cadre d’une vaste restructuration des activités de la maison mère.
Selon le journal français Zonebourse, Inditex a déjà fermé des boutiques, également “temporairement”, dans plusieurs pays, comme Israël et l’Ukraine. Au début de l’année, la marque a relancé les ventes en ligne et repris ses activités au Venezuela.
L’entrepreneur français qui fait la promotion du marché algérien sur les réseaux sociaux, Marc Mauro, a confirmé pour sa part que la fermeture des magasins Zara n’a rien à voir avec la législation ou le climat des affaires en Algérie, mais c’est juste une décision “économique” de la société mère.
“Zara, c’est fini en Algérie comme Bershka, Stradivarius et Pull& Bear (…) Beaucoup se demandent pourquoi. C’est encore l’Etat, les taxes, l’importation, les conditions… Non, ce n’est pas ça du tout. Il y a un gros travail de restructuration de la part de la société mère de Zara qui s’appelle Inditex. Cette société a décidé de fermer 1200 magasins à travers le monde”, explique-t-il dans une vidéo sur Tik-Tok.
Inditex possède environ 7000 magasins à travers le monde, dont plus de 1000 exploités en franchise. Le Wall Street Journal classe le groupe espagnol comme le plus gros vendeur de prêt-à-porter du monde.
@marcmauco Pour rassurer les entrepreneurs algériens et faire taire les mauvaises langues qui pourraient interpréter la fermeture des magasins Zara , BERSHKA , PULL&BEAR et Stradivarius en #Algérie, notamment à Es Senia à Oran, comme un signe négatif pour notre économie, il est essentiel de comprendre le contexte global de ces décisions. Le groupe Inditex , propriétaire de ces enseignes, a annoncé la fermeture de 1 200 boutiques à travers le monde, soit environ 16 % de ses points de vente. Cette stratégie vise à fermer les magasins jugés trop petits ou ne répondant plus aux standards modernes, pour se concentrer sur des espaces plus grands et mieux équipés, tout en renforçant sa présence en ligne. Ainsi, ces fermetures ne sont pas spécifiques à l’Algérie, mais s’inscrivent dans une réorganisation mondiale visant à adapter le modèle d’affaires aux nouvelles tendances de consommation. Il est donc important de ne pas y voir un désaveu de notre marché, mais plutôt une adaptation stratégique globale. Pour les entrepreneurs algériens, cette situation peut être perçue comme une opportunité de repenser et d’innover dans le secteur du commerce de détail, en s’inspirant des nouvelles orientations du marché mondial. 𝐌𝐚𝐫𝐜 𝐌𝐀𝐔𝐂𝐎 #entreprendreenalgerie #Zara #zara #algerie #investirenalgerie #marcmauco #Algérie #dztiktok #dzpower #dztiktok #algerie🇩🇿 #dz #dzair ♬ son original – Marc Mauco
La fermeture des magasins du groupe espagnol remet en cause le projet annoncé en avril 2023 par le ministre du Commerce Tayeb Zitouni de fabriquer les articles de ces marques dans l’usine de textile algéro-turque de Relizane.