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« Zeroual est favorable pour son retour à condition…»

« Zeroual est favorable pour son retour à condition…»

Ali Mebroukine, ancien conseiller du président Liamine Zeroual, a confirmé l’existence de contacts avec l’ancien chef de l’État pour « gérer » la période de transition.

« Contrairement à ce qu’a soutenu Mme Louisa Hanoune (hier lundi), le président Liamine Zeoual, un homme de 78 ans, n’est pas malade. Il jouit de toutes ses capacités, travaille, s’intéresse de très prêt à l’actualité. Des milliers de jeunes sont allés le voir à Batna. C’est un homme qui jouit d’une grande crédibilité. C’est une autorité morale. Ensuite, il est apprécié au sein de l’institution militaire. C’est un retraité de la politique. Assumer de nouvelles responsabilités politiques ne l’intéresse pas. En revanche, assurer ou co-assurer une gestion collégiale avec des hommes comme Hamrouche, Benbitour ou Ait Larbi, est possible, s’il y a une pression amicale sur Zeroual. L’ancien président de la République prendra ses responsabilités », a-t-il déclaré, lors de son passage, ce mardi 26 mars, à TSA Direct.

M. Mebroukine a rappelé l’épisode de Mohamed Boudiaf qui a refusé de prendre la direction du HCE, en 1992, et qui a accepté après insistance de ses amis pour faire sortir l’Algérie du chaos.

« Zeroual est favorable pour son retour à condition qu’il ait une forte demande de la population. Il ne pourra pas céder à la pression de quelques amis. Il est prêt à revenir pour une période courte pour permettre de passer le flambeau à une jeune génération. Il n’est pas question pour lui de rencontrer les mêmes problèmes qu’il a eus à subir pendant l’exercice de ses fonctions présidentielles », a-t-il ajouté, en rappelant que Zeroual a géré deux périodes de transition en 1994 et en 1998 (après sa démission).

S’inspirer du modèle tunisien de transition

« Une transition ne peut pas se faire par un phénomène de table rase. On est conscient qu’il faut passer à une autre étape. Mais, ce passage ne doit pas se faire par l’exclusion de tout le monde. La transition doit associer des éléments du régime discrédité, mais qui sont ouverts, et des éléments modérés des partisans du changement. Il faut éviter tout ce qui peut radicaliser les choses. L’idéal est que la période de transition soit gérée par des personnes sages et qui n’ont pas d’ambitions politiques et qui pourraient faire prévaloir la raison. Ce qui compte est le devenir de l’Algérie. Il faut que nous soyons capables de résoudre nos problèmes dans un cadre démocratique et pacifique en s’écoutant les uns les autres », a soutenu Ali Mebroukine, professeur d’universités également.

Il a appelé à s’inspirer du modèle de la transition tunisienne qui a duré trois ans (entre 2011 et 2014), et a souhaité l’application de l’article 102 de la Constitution.

« La balle est dans le camp du président de la République. Il dispose d’un mois pour permettre la mise en œuvre de cet article. Cette disposition permet la continuité de l’ordre constitutionnel et mettre fin à fin aux effets pervers d’une situation sur le plan économique. Depuis le 22 février 2019, la situation économique s’est dégradée. Les étrangers voient avec beaucoup de réserves l’évolution d’une situation qui leur parait bloquée (…) Depuis quelques mois, l’Algérie n’est plus attractive. Ce qui est plus grave est qu’un certain nombre d’entreprises étrangères, qui ont soumissionné pour des marchés publics, ont obtenu des ordres de service pour commencer les travaux mais ne veulent pas le faire. Elles attendent des garanties d’être payées », a-t-il dit. Il a cité l’exemple de Sonatrach dont le PDG est nommé par décret présidentiel. « Exxon Mobil refuse par exemple de signer des contrats pour le moment. Sonatrach est entrée dans une phase d’incertitude majeure », a-t-il précisé.

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