Le Real Madrid, double tenant du titre de la Ligue des champions, est-il le grandissime favori à sa propre succession ? « On est favori de rien du tout », a rétorqué l’entraîneur madrilène Zinédine Zidane, vendredi à la veille de la finale contre Liverpool, et d’un possible triplé historique.
QUESTION: Vous avez l’opportunité de réussir un triplé historique en Ligue des champions. Quel est le secret de votre réussite et comment vivez-vous ce moment historique ?
REPONSE: « Il y a beaucoup de travail, beaucoup de talent aussi, c’est sûr, mais beaucoup de travail. Atteindre une finale n’est jamais facile. Nous sommes contents de pourvoir en jouer une. (Sur l’occasion de marquer l’histoire) Ce que je peux vous dire, c’est que c’est un bon (sentiment). Mais je vis de cela. C’est ma passion de toujours être en compétition, j’aime cela. Je le vis normalement, parce qu’il faut que je vive cela normalement.
Q: Ressentez-vous de la pression ?
R: « Aujourd’hui, je ne me sens pas nerveux. Au contraire je suis heureux de vivre une autre finale. C’est un moment que nous ne sommes pas prêts de vivre une autre fois, et celui là en particulier. Au mieux, nous vivrons d’autres choses dans le football. Nous devons profiter. C’est la vie, l’être humain est fait d’émotions pures. Si j’ai donc un peu de pression, tant mieux, c’est bon signe (sourire) ».
Q: En tant que double tenant du titre, assumez-vous l’étiquette de favori ?
R: « Non, je ne vois pas les choses comme ça. On peut parler, dire beaucoup de choses, mais ce n’est pas ça. C’est une autre finale, nous ne sommes pas favoris, tout comme Liverpool ne l’est pas. C’est du 50/50 comme toujours dans les finales. Nous devrons faire un grand match. Dans notre vestiaire, on se dit que l’on est favori de rien du tout. »
Q: Comment se sent Cristiano Ronaldo ? Sera-t-il prêt à 150% après sa blessure à la cheville pour cette finale ?
R: « Je vois qu’il est bien. S’il est présent pour la finale à 140%, c’est sûr qu’il ne va rien se passer (de mal). Il nous reste encore un entraînement, avant le dernier match de la saison. Ce joueur vit pour ce genre de match. On verra (samedi) ».
Q: Avez-vous une idée de qui vous allez aligner samedi ?
R: « Je dois prendre des décisions mais tous les joueurs à ma disposition sont très bons. Il y aura de très bons joueurs qui seront sur le banc. Un joueur pourra se sentir déçu, mais quand le match débutera il sera avec l’équipe, et c’est comme ça qu’il devra se comporter. Il y a toujours des joueurs sur le banc, mais ils peuvent toujours apporter quelque chose à l’équipe et ce c’est ce qui est important. Le moment le plus dur pour un entraîneur, c’est quand il doit faire des choix, surtout dans une finale. Les joueurs le savent, mais c’est ma responsabilité et je dois l’assumer. »
Q: Quelle différence et similarités pensez-vous avoir avec votre adversaire Jürgen Klopp ?
R: « Comme joueur ? Il était un peu moins bon que moi même s’il n’était pas si mauvais (rires). Comme entraîneur, j’ai beaucoup de respect pour ce monsieur qui a beaucoup d’expérience. Ce qu’il a fait dans le football, c’est phénoménal. Je ne peux vous dire ce qui nous relie parce que chaque homme est différent, mais je le respecte, ça c’est sûr ».
Propos recueillis en conférence de presse.